Bonjour,
Je suis Nathalie, maman de Baptiste (2 ans et demi) qui a été opéré du canal lacrymal lorsqu'il avait 11 mois. Depuis cette opération, il fait des terreurs nocturnes les nuits et a des difficultés à gérer ses émotions. Il a été opéré de l'autre œil, un an après. Les deux anesthésies générales ont été mal vécues par lui. Réveil en cris, hurlant, se débattant. Lors de la deuxième opération, j'ai demandé à être présente en salle de réveil pour le rassurer. Cela m'a été refusé. Depuis cette première opération, nous recherchons des professionnels médicaux pour nous aider à l'aider dans ses difficultés. J'aimerai savoir si vous avez des retours de petits patients qui ont été opérés et qui ont eu des répercussions comme celles de mon fils?
Merci pour vos retours.
Posté le 10 mars 2020
La réponse de SPARADRAP
Bonjour Madame,
Votre petit Baptiste a donc été opéré à 11 mois et vers 23 mois. II a maintenant 30 mois.
La chirurgie du canal lacrymal n’est pas une chirurgie lourde mais elle peut être douloureuse au réveil et elle touche l’enfant dans un zone « stratégique », celle par laquelle il découvre le monde.
Nous savons en effet que plus l’enfant est jeune et plus les actes chirurgicaux se répètent, plus il y a des risques de voir apparaitre les troubles que vous constatez. L’enfant peut devenir aussi plus coléreux et plus opposant.
Nous savons aussi qu’il s’agit de troubles transitoires qui vont s’amender sur une période de quelques semaines à quelques mois. Dans votre cas il semblerait que les choses ne s’arrangent pas avec le temps.
Un enfant de cet âge dépend complétement des personnes qui s’occupent de lui, sa mère en premier lieu. A cet âge il n’a aucun moyen de comprendre ce qui lui arrive. Les enfants y réagissent diversement mais dans tous les cas il s’agit, après, de réparer un lien qui a été abimé par les circonstances.
Pour cela il faut accepter que l’enfant soit plus en état de dépendance, et vous demande pendant quelque temps plus d’attention et de présence calme et rassurante. A cet âge et dans ces circonstances la gestion des émotions risque d’être une tâche au-dessus de ses forces.
Votre témoignage ne donne pas les éléments suffisants pour comprendre pourquoi les troubles se pérennisent. Qu’en était-il ce bébé avant l’opération ? De votre relation avec lui ? De celle de son père et de ses proches ?
Du fait de votre manque de ressources (habituellement les parents ne sont pas informés de la possibilité de tels troubles après l’opération), vous êtes-vous trouvée démunie pour répondre à ce bébé qui était devenu différent de celui que vous connaissiez ?
Effectivement Sparadrap reçoit des témoignages semblables au vôtre. Il y a encore bien des progrès à faire concernant la présence des parents au bloc opératoire et nous nous y employons.
Vous auriez été je pense moins inquiète si on vous avait laissé entrer en salle de réveil, mais il n’est pas sûr que cela aurait prévenu les troubles du sommeil et les troubles émotionnels de Baptiste.
Si vous avez l’impression que tout cela ne s’arrange pas nous vous conseillons de vous faire aider, de consulter une personne capable de vous écouter, vous et votre enfant.
Si vous souhaitez échanger plus directement par e-mail avec un membre de notre association, vous pouvez envoyer un message via notre formulaire de contact.
Nous vous souhaitons le meilleur, à Baptiste et à vous-même.