Les prises de sang
Dès les premiers jours après la naissance de votre enfant, certains examens qui nécessitent une prise de sang peuvent être effectués. Ce prélèvement peut être douloureux et difficile à réaliser chez un nourrisson.
Parmi les examens qui nécessitent une prise de sang, voici ceux qui sont pratiqués rapidement après la naissance :
Le test de dépistage néonatal
Anciennement appelé test de Guthrie, ce test est réalisé systématiquement chez tous les enfants, 3 jours après la naissance. Il permet de détecter certaines maladies rares qui nécessitent de prendre un traitement le plus tôt possible afin d'éviter des conséquences graves et permettre à l'enfant de grandir le mieux possible.
Les maladies dépistées sont d'origine génétique et durent toute la vie, par exemple : la mucoviscidose, la drépanocytose, des maladies hormonales (qui bloquent le fonctionnement de certaines hormones) ou métaboliques (liées à l'utilisation des aliments par le corps).
Le test consiste à prélever quelques gouttes de sang et à les déposer sur un papier buvard spécial, pour les analyser.
Il est pratiqué soit à la maternité, soit à domicile par une sage-femme.
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La glycémie
Cet examen est effectué seulement dans certains cas (par exemple, si le bébé est de faible poids, s'il a des difficultés à téter...). Il peut être répété plusieurs fois selon les résultats.
Il consiste à mesurer la quantité de glucose dans le sang, un sucre qui est une des sources principales d'énergie pour le bébé. Il permet de vérifier que votre bébé n'est pas en hypoglycémie, c'est-à-dire que son taux de glucose n'est pas trop faible.
Le dosage de la bilirubine
Cet examen est fait quand le nouveau-né a une jaunisse (ou ictère). Il consiste à mesurer régulièrement le taux de bilirubine, un pigment jaune présent dans le sang.
Généralement, on on utilise un bilirubinomètre (appelé aussi biliflash), un appareil que l'on pose sur le front ou le sternum du bébé et qui évalue le dosage grâce à une sorte de "flash" lumineux et indolore. Mais dans certains cas particuliers, une prise de sang est nécessaire (par exemple lorsque l'estimation donnée par le bilirubinomètre n'est pas suffisamment concluante).
Comment se passe une prise de sang ?
Selon l'examen à réaliser, le sang peut être prélevé au niveau du talon de votre bébé, dans une veine située sur le dos de sa main, au pli du coude ou parfois sur son crâne. Cela dépend aussi de l'âge de votre enfant et de l'endroit où la veine est la plus facile à repérer.
Avant le prélèvement, on pose un garrot adapté à la taille de l'enfant pour mieux voir la veine. Pour les tout-petits, c'est souvent la main du soignant qui sert de garrot.
Bon à savoir Les prises de sang sont techniquement difficiles à réaliser chez le tout-petit, à cause de la petite taille et/ou de la mauvaise visibilité des veines. Si la première tentative échoue, le professionnel fera un deuxième essai, éventuellement à un autre endroit. Parfois aussi, il pourra passer la main à une autre personne de l'équipe médicale. Il est toujours important de laisser l'enfant récupérer s'il parait en difficulté et il est conseillé de limiter le nombre de tentatives.
Comment aider votre bébé lors d'une prise de sang ?
Vous pouvez :
- prévoir d'apporter son doudou, sa tétine ou un autre objet qui le rassure,
- garder le contact avec lui (le porter contre vous, lui parler, le caresser avec vos mains...),
- réchauffer ses mains ou ses pieds, s'ils sont frais, pour faciliter le prélèvement,
- veiller à l'installer dans une position confortable,
- proposer de l'allaiter pendant le prélèvement,
- à partir de 3 mois, le distraire à l'aide d'un jouet ou d'un objet.
Des solutions sont également utilisées par les professionnels pour limiter ou éviter la douleur à votre bébé : la crème anesthésiante, vous proposer de l'allaiter ou utiliser une solution sucrée associée à la succion...
> pour en savoir plus, lire l'article "Comment aider mon bébé lors des soins ou des examens"
Voir aussi
La prise de sang
Cette fiche explique aux enfants pourquoi on fait une prise de sang, son déroulement précis (avant, pendant, après), comment faire pour avoir moins peur et moins mal et en particulier comment utiliser la crème anesthésiante. Une page est réservée aux questions des parents.
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Les vaccinations
11 vaccins sont désormais obligatoires chez le nourrisson. Ils permettent de protéger les enfants de maladies qui peuvent être graves, comme le tétanos, la diphtérie, la poliomyélite ou encore la coqueluche...
> En savoir plus sur les vaccins obligatoires
Votre enfant sera vacciné plusieurs fois entre ses 2 mois et ses 2 ans, selon un calendrier vaccinal.
> En savoir plus sur le calendrier vaccinal
Comment se passe un vaccin ?
Les vaccins sont réalisés par une injection soit en haut du bras, soit en haut de la cuisse. Il s'agit d'un geste rapide, qui ne "rate" pas (il ne sera pas nécessaire de recommencer). En général, les médecins sont attentifs à ne pas faire plus de deux injections de vaccins lors d'une même visite.
La vaccination peut faire mal pour deux raisons :
- c'est une piqûre (l'aiguille traverse la peau),
- le liquide injecté peut provoquer une réaction (sensation de chaud, froid).
Après la vaccination, votre enfant pourra avoir mal pendant quelques jours à l'endroit de la piqûre. Pour atténuer cette sensation, vous pouvez donner à votre bébé du paracétamol, prescrit par votre médecin.
Comment aider votre bébé pendant un vaccin ?
Vous pouvez :
- prévoir d'apporter son doudou, sa tétine ou un autre objet qui le rassure,
- garder le contact avec votre bébé (le porter contre vous ou sur vos genoux, lui parler, lui chanter une chanson...),
- veiller à l'installer dans une position confortable,
- à partir de 3 mois, le distraire à l'aide d'un jouet ou d'un objet.
Des solutions sont également utilisées par les professionnels pour limiter ou éviter la douleur à votre bébé, en particulier, jusqu'à 4 mois vous proposer de l'allaiter ou utiliser une solution sucrée associée à la succion...
Bon à savoir L'utilisation de la crème anesthésiante n'est pas adaptée à toutes les vaccinations car elle soulage uniquement la douleur provoquée par la piqûre peu profonde, mais pas celle générée par le produit injecté. De plus, certains vaccins sont plus douloureux que d'autres, renseignez-vous auprès de votre médecin.
> pour en savoir plus, lire l'article "Comment aider mon bébé lors des soins ou des examens"
Voir aussi
Les vaccins
Cette fiche explique à quoi servent les vaccins et comment cela se passe avant, pendant et après le vaccin. Elle présente les différentes solutions qui aident l’enfant à avoir moins peur et moins mal en valorisant l’importance des moyens non-médicamenteux de prise en charge de la douleur : l’information, la distraction, le rôle des proches. Une page est réservée aux questions des parents.
> Feuilleter la fiche en ligne
Les soins de plaie et les pansements
Les soins de plaie
Pour les soins d'ombilic (nombril) ou pour toute autre plaie, préférez un antiseptique qui ne pique pas (de type chlorexidrine en solution aqueuse) à un désinfectant alcoolisé. En effet, un désinfectant qui pique n'est pas plus efficace. N'hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien.
Les pansements
Utilisez si possible une solution sans colle. En effet, le retrait d'un pansement adhésif peut être très douloureux, notamment chez le bébé dont la peau est fragile. Par exemple, on peut maintenir un pansement avec un filet, un bandage classique ou un bandage auto-adhérent.
Si vous devez quand même utiliser un adhésif, il est préférable de choisir un sparadrap qui colle peu (microporeux).
Pour le retirer, mouillez-le avec de l'eau tiède ou bien utilisez un dissolvant spécial, avant de décoller doucement et petit à petit les bords.
Un autre adhésif : la poche à urine
En cas d'infection urinaire, une analyse d'urine (ou ECBU) peut être prescrite à votre bébé. Chez le tout-petit, elle nécessite la pose d'une poche adhésive sur la peau pour recueillir les urines. Pour la retirer, suivez les conseils indiqués ci-dessus pour les pansements.
Quand ce système doit être utilisé plusieurs jours de suite, les professionnels placent d'abord un pansement protecteur (hydrocolloïde) sur la peau du bébé. La poche est alors fixée à ce support, ce qui permet de recueillir les urines sans abîmer sa peau.
D'autres soins et examens
D'autres soins ou examens, inconfortables ou douloureux, sont parfois nécessaires pour soigner votre bébé.
La pose de perfusion
La pose d'une perfusion permet d'apporter directement dans le sang un médicament ou un liquide qui va nourrir votre bébé, par l'intermédiaire d'un tube très fin et souple, placé dans une veine.
Comment se passe la pose d'une perfusion ?
La perfusion peut être posée dans une veine située au pli du coude, sur le dos de la main ou plus rarement sur le crâne. Cela dépend de l'âge de votre enfant et de l'endroit où la veine est la plus facile à repérer. Par précaution, on met souvent de la crème anesthésiante à plusieurs endroits.
- On utilise une aiguille spéciale appelée cathéter court.
- L'aiguille est enlevée et un tube très fin est laissé dans la veine.
- La perfusion est reliée à ce tube, le tout est fixé avec un bandage.
Comme les prises de sang, les perfusions sont techniquement difficiles à réaliser chez le tout-petit et il peut arriver que plusieurs tentatives soient nécessaires.
Comment aider votre bébé pendant la pose d'une perfusion ?
Vous pouvez :
- prévoir d’apporter son doudou, sa tétine ou un autre objet qui le rassure,
- arder le contact avec votre bébé (le porter contre vous, lui parler, le caresser avec vos mains...),
- vous assurer qu’il a bien chaud, car le froid empêche de bien voir les veines,
- veiller à l’installer dans une position confortable,
- à partir de 3 mois, le distraire à l'aide d'un jouet ou d'un objet.
Des solutions sont également utilisées par les professionnels pour limiter ou éviter la douleur à votre bébé : la crème anesthésiante, le MEOPA*, jusqu’à 4 mois vous proposer de l’allaiter ou utiliser une solution sucrée associée à la succion…
*Mélange équimolaire d'oxygène et de protoxyde d'azote
> Pour en savoir plus, lire l'article "Comment aider mon bébé lors des soins ou des examens"
Les examens d'imagerie médicale
Ces examens (radiographie, scanner, échographies...) ne sont pas douloureux mais peuvent être difficiles à vivre pour votre bébé, car l'environnement est impressionnant ou bruyant, et la position peut être inconfortable (nécessité de rester immobile, d'être déshabillé ou au contact de parois froides...).
Comment aider votre bébé lors d'examens d'imagerie médicale ?
Si vous pouvez être présent dans la salle de radiologie, tous les conseils donnés dans ce dossier sont adaptés : garder le contact avec votre bébé, lui expliquer ce qui se passe...
Si vous ne pouvez pas être présent, le savoir à l'avance vous permettra de vous y préparer et de prévenir votre bébé.
> Pour en savoir plus, lire l'article "Comment aider mon bébé lors des soins ou des examens"
> Voir aussi le dossier de conseils sur les examens d'imagerie médicale
D'autres soins ou examens douloureux ou désagréables
De nombreux autres soins ou examens peuvent être réalisés pendant les premiers mois de votre bébé et les moyens de limiter et d’éviter la douleur sont très variés. Voici quelques exemples les plus courants.
Les fibroscopies, la désobstruction du canal lacrymal, la paracentèse sont des soins qui nécessitent une anesthésie générale
> voir aussi le dossier "Mon enfant va avoir une anesthésie générale"
La ponction lombaire, la cystographie rétrograde, la PHmétrie, peuvent se faire avec une anesthésie locale, des solutions sucrées ou du MEOPA.
Les soins de brûlure nécessitent un traitement spécifique qui associe MEOPA et médicaments antalgiques.
La douleur des suites opératoires (végétations, phimosis...) doit être traitée par des médicaments antalgiques adaptés : paracétamol, anti-inflammatoires et parfois morphine.
Comment aider votre bébé ?
En fonction de la situation, vous pouvez utiliser tous les moyens précédemment cités : confort, câlins, doudou, tétine, distraction... Renseignez-vous de façon précise sur le déroulement du soin, de l'examen ou de l'opération : cela peut vous aider à être plus sereins.
Vous pouvez également vous reporter aux fiches et guides réalisés par l'association qui expliquent les soins et les examens : des pages répondent aux principales questions des parents et une partie est souvent adaptée au bébé (voir la section "Documents" ci-dessous)
Auteurs
Caroline Ballée, chargée de projets numériques
Sandrine Herrenschmidt, graphiste et illustratrice
Cet article est une adaptation du guide "Soins et examens douloureux : comment aider votre bébé ?", créé en 2007 par l'association SPARADRAP et le Dr Valérie Biran, de l'hôpital d'enfants Armand Trousseau (ce guide n'est plus diffusé).
Avis
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Mise à jour : janvier 2023