Quand mon fils s’est brûlé les mains sur les portes du four, je suis allée directement aux urgences et j’ai été assez mal reçue. Le personnel soignant ne m’a pas aidée à lui donner l’anti-douleur et ne m’a pas dit ce qu’on lui donnait. On lui a juste demandé pourquoi il pleurait quand on l’a pris en charge pour lui faire des pansements.
Je suis ressortie sans savoir ce qu’il y avait sur ses mains, quand je devais changer les bandages. A aucun moment je n’ai su à qui j’avais affaire dans le service. Comme je ne sais pas identifier les blouses, je ne savais pas si c’était des infirmiers ou des médecins. Je trouve cela dommage parce que j’avais besoin d’être bien informée, d’être rassurée, prise en charge.
Mon fils a eu ses pansements et il a été bien soigné, c'est l'essentiel. Mais quand je suis sortie, j’ai eu l’impression d’une sorte de black-out car il me manquait plein d’informations. Le lendemain, je suis donc retournée chez le médecin pour avoir ces informations et savoir ce qu’il fallait faire.
Je pense qu’une prise en charge de type "Sparadrap" aurait pu changer des choses. Dans un contexte d’urgence cela peut être un peu compliqué, mais je pense que c’est plus une question de personne et de vision du métier. S’il y avait eu sur place des fiches, des documents, des affiches, quelque chose par rapport à la douleur, cela m’aurait donné l’occasion d’avoir un support pour poser des questions et d’être moins submergée. J’aurais peut-être pu être actrice de ce qui était en train de se passer.
Agnès C., maman, 2013