Les anesthésiques locaux
Utilisés par les professionnels, ils permettent d'éviter la sensation de douleur. Ils existent sous différentes formes :
Les injections
Elles sont utilisées par exemple pour anesthésier une dent avant un soin ou dans d'autres situations comme les points de suture. La piqûre elle-même est parfois douloureuse.
> Voir aussi la fiche pratique :
Les points de suture : comment avoir moins mal ?
Cette fiche illustrée explique à l'enfant de façon simple et claire ce que sont les points de suture, quelles sont les différentes techniques de suture et ce qu'il est possible de faire pour soulager la douleur liée à ce soin.
Vous pouvez la feuilleter en bas de cet article
Les sprays ou les gels
Ils sont efficaces sur les muqueuses (les gencives, l'intérieur de la bouche...).
La crème anesthésiante
Elle "endort" la peau à l'endroit où l'on doit faire une piqûre. Il faut en mettre une couche épaisse sous un pansement spécial ou utiliser un "patch" (qui contient la crème) au moins une heure avant. Elle est aussi utilisée pour certains soins en dermatologie.
Elle est vendue sur prescription médicale, n’hésitez pas à en demander à votre médecin si votre enfant doit avoir une prise de sang ou un vaccin.
Le MÉOPA*, un mélange gazeux
C'est un mélange en quantités égales d'oxygène et de protoxyde d'azote. Pour simplifier on dit "Proto" ou "MÉOPA. Il n'a aucune odeur, comme l'air et on le respire dans un masque. Il ne fait pas vraiment dormir mais il permet de supprimer ou d'atténuer la douleur lors de certains soins : points de suture, ablation de fils, pansement, ponction lombaire...
Il faut le respirer pendant quelques minutes avant qu’il agisse et dès que le masque est enlevé, l’effet disparaît.
> Voir aussi la fiche pratique :
Le MÉOPA pour avoir moins mal
La fiche explique à l'enfant de façon simple, illustrée et claire ce qu'est le Mélange Equimoléculaire d'Oxygène et Protoxyde d'Azote, l'utilisation du masque, et lui indique ce qu'il peut faire pour que cela se passe au mieux et ce qu'il va ressentir.
Vous pouvez la feuilleter en bas de cet article
*Mélange Equimolaire Oxygène Protoxyde d’Azote
D'autres techniques
Chez les enfants et les adolescents
Des séances de relaxation ou d'hypnose thérapeutique sont proposées dans certains services hospitaliers. Ces deux techniques peuvent être utilisées aussi bien pour le traitement des douleurs chroniques, telles les migraines, que de certaines douleurs aiguës.
Stimuler une zone proche du soin est un puissant moyen pour diminuer les influx de douleur.
Par exemple, Buzzy® est une petite abeille qui vibre, utilisée par certains soignants pour limiter la douleur de soins comme les vaccins ou les prises de sang.
Chez les bébés
Le contact prolongé d'un bébé avec sa mère, l’allaitement, le peau à peau produisent un état de bien être qui peut bloquer la perception douloureuse lors d’un geste douloureux.
L’administration d’une solution sucrée (de saccharose ou de glucose) associée à la succion d’une tétine entraîne également une diminution de la perception douloureuse chez le nouveau-né (de moins de 2 mois).
Ce que vous pouvez faire pour aider votre enfant
L'information de l'enfant fait partie intégrante de la prise en charge de la douleur. Si votre enfant comprend ce qui se passe, s’il a le sentiment de maîtriser la situation, cela peut l’aider à avoir moins mal.
> Voir en bas de cet article nos documents pour parler de la douleur et des soins avec votre enfant
Le soutien de l’entourage : le fait d’être rassuré, serein, confiant, motivé, permet de moins ressentir la douleur.
Au contraire l’inquiétude, le sentiment d’impuissance, l’incertitude, la dépression, l’anxiété, peuvent exacerber les sensations douloureuses.
Détourner l’attention de votre enfant, grâce à divers moyens de distraction, permet de limiter la sensation douloureuse lors d’un soin et facilite son examen s'il a mal. On peut par exemple stimuler sa curiosité en lui posant une question, ou attirer son attention sur un objet lumineux ou animé.
> Voir aussi le dossier Distraire mon enfant lors d'un soin, d'un examen
Le confort : bien installer votre enfant (sur vos genoux, avec des coussins, dans un lit inclinable…) lui permet de se détendre et donc d’avoir moins mal. Le confort c'est aussi ne pas avoir faim, froid, envie de faire pipi…
> Voir aussi les fiches :
Comment s’installer lors d’un soin : 21 fiches numériques
Chaque fiche comprend une ou plusieurs photos montrant la réalisation d’un soin sur un enfant en présence d’un de ses parents, l’utilisation d’un moyen de distraction et de moyens antalgiques adaptés. Certaines fiches sont déclinées en fonction de l’âge de l’enfant.
Vous pouvez les feuilleter en bas de cet article
Auteurs
Françoise Galland, co-fondatrice de l'association SPARADRAP
Caroline Ballée, chargée des projets numériques
Avec l'aide des contributions du groupe de travail pour la réalisation de la brochure "Votre enfant a mal, que faire ?"
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Mise à jour : janvier 2024