Vous le savez, depuis qu’il est tout bébé, mon petit chat a passé du temps à l’hôpital. Beaucoup trop de temps, beaucoup trop d’examens, beaucoup trop de rendez-vous. Mais c’est comme ça, et malheureusement ce sera encore le cas pour les années à venir. “Aller à l’hôpital” est donc une activité relativement banale pour lui. Et si du coup il n’appréhende pas vraiment tout cela d’une manière négative et qu’il n’a pas du tout peur des blouses blanches, je me pose toujours la question de savoir comment le “préparer” avant chaque rendez-vous ou intervention.
Je trouve que c’est toujours compliqué de savoir comment gérer ces moments délicats. Même s’il semble toujours bien prendre les choses, il y a quand même des moments plus ou moins drôles que d’autres. Et surtout, il y a mon propre stress qui vient se rajouter à tout ça. Quand il était tout bébé, j’ai pas mal verbalisé avec lui certaines choses, je me suis beaucoup excusée auprès de lui qu’il ait tout ça à subir, je lui ai promis que bientôt ce serait derrière nous. Mais à côté de ça, pour les examens en eux-mêmes, je ne savais pas toujours quoi dire, déjà car j’étais souvent prévenue peu de temps avant, et même je ne savais pas moi-même en quoi consistait ces examens donc c’était dur. Mais il était si petit…
Maintenant qu’il grandit, je préviens à l’avance quand on va voir un docteur, pas trop longtemps à l’avance, je ne rentre pas dans les détails, mais je lui dis toujours. Il ne parle pas encore parfaitement, ne m’exprime pas toutes ces émotions, mais je sais qu’il comprends tout donc c’est important pour moi de lui dire ce qui va se passer. Par rapport à son opération du crâne, les choses ont été plus compliquées : le diagnostic a été précipité, nous étions perdus, et je me suis retrouvée assez démunie face à mon petit bonhomme.
Malgré tout, ça n’a pas été facile de trouver la juste mesure, et même pour la suite c’est un ajustement permanent. Je me suis rendue compte durant cette épreuve que mon petit chat si confiant habituellement était sûrement stressé par mon attitude : soit je ne lui disais pas assez, soit je lui disais trop. Si je suis convaincue des bienfaits de lui expliquer et de le préparer, ce n’est pas évident pour un parent.
Les effets “désirables” de l’information des enfants
C’est intéressant de se dire qu’une association comme SPARADRAP existe, car malheureusement on se rend compte quand on fréquente beaucoup les hôpitaux que la manière d’aborder les choses change beaucoup la façon dont on va le vivre. C’est vrai pour les adultes, je pense qu’on a tous des expériences compliquées avec le milieu médical, mais je peux vous dire que ça l’est d’autant plus avec les enfants. Parce que l’émotionnel prends une place totalement primordiale, parce qu’on se rends compte qu’au final on ne lui demande jamais son avis alors que c’est lui le patient, et qu’en tant que tel il a des droits et notamment celui de savoir ce qui va lui arriver.
Charlotte, publié sur son blog Famille en Chantier