Hôpitaux de Saint-Maurice - Pôle pédiatrie - Service de rééducation des pathologies neurologiques acquises

Le trombinoscope de l'hôpital de St MauriceSur le thème du train, les wagons présentent les différentes catégories de personnel, les photos sont protégées par des plaques de plexiglas®. Ce trombinoscope est fonctionnel et à bonne hauteur pour les enfants.

 

 

Fiche signalétique

Établissement

Hôpitaux de Saint-Maurice

Pole Pédiatrie – Service de rééducation des pathologies neurologiques acquises

12/14 rue du Val d’Osne - 94410 Saint-Maurice

Personnes contact

Isabelle Vaudin, cadre de santé

Anthony Morgano, éducateur de jeunes enfants

 

 

Origine du projet

En 2010 lors d’un groupe de travail sur l’amélioration de la condition d’accueil des parents et des enfants, un constat a été tiré sur la complexité pour tous à connaitre et reconnaitre le personnel travaillant dans le service, du fait du grand nombre de professionnels. L’idée d’un trombinoscope a alors fait l’unanimité au sein du groupe, et cette idée s’est alors rapidement transformée en projet concret.

Comme il n’y avait alors aucun autre trombinoscope au sein du pôle pédiatrique et qu’il allait être le précurseur, toutes les idées du personnel ont été recueillies et de là, a découlé certaines évidences, propres aux valeurs que nous essayons de transmettre dans le service. 9 mois plus tard, il se trouvait sur nos murs, à la portée des jeunes patients et de leur famille.

 

 

Description du dispositif

Les objectifs étaient à la fois simples mais précis. Notre trombinoscope devait être accessible à tous, de par son emplacement géographique dans le service, mais aussi dans sa facilité de lecture. Il devait également se fondre dans le décor préexistant pour ne pas dénaturer. Il a été rapidement décidé qu’il se situerait à l’angle de notre service, celui étant en forme de la lettre L. Ainsi placé, il se trouve entre le secteur « Petits » et le secteur « Grands ». Il est également placé entre les deux accès au service, et proche des emplois du temps des enfants, consultés quotidiennement, et face à la salle de repas et à la salle de jeux. Il devait être à la hauteur des plus petits ou des enfants se déplaçant en fauteuil ou étant alités.

Le choix graphique devait respecter le thème de la nature et des quatre saisons. Le symbole du service étant l’arbre, cela fut la première idée, mais trop compliqué à exploiter sur un mur. Le choix du train, avec ses différents wagons débordant de personnel, fut alors accepté. Un aide soignant se chargea de réaliser une première ébauche puis une maquette. La réalisation en elle-même se passa sur deux week-ends afin de gêner au minimum les enfants (le service étant ouvert tous les jours de l’année), et est l’œuvre d’une jeune étudiante/artiste dénommée INTI qui fut rémunérée par l’association se chargeant d’améliorer la qualité de la prise en charge des enfants de notre service.

On y retrouve donc l’intégralité du personnel du service, soit prés de 75 personnes. L’idée de base, que l’enfant puisse y retrouver toutes les personnes qu’il croise dans sa journée était donc respectée. Le choix de l’ordre dans les wagons n’a pas de logique particulière si ce n’est que ce sont les médecins qui sont dans la locomotive. Dans le détail nous avons : médecins, aides-soignants, infirmières, agents de service hospitalier, ergothérapeutes, kinésithérapeutes, Psychomotriciens, Orthophonistes, Psychologues, Auxiliaires de puériculture, Cadres, Secrétaires, Assistante sociale, personnel de l’hygiène scolaire et éducateurs. Le trombinoscope n’est pas figé et nous envisageons par exemple de rajouter prochainement la diététicienne.

 

 

Pérennisation

Le trombinoscope est mis à jour à chaque changement de professionnels. Cela est facilité par le fait que les photos sont protégées par une plaque de plexiglas facilement amovible mais sécurisée, et fabriquée en interne par la prothésiste de l’hôpital. Cela permet aux enfants d’avoir l’impression de toucher les photos sans qu’elles soient pour autant dégradées. Un des Agents de Service Hospitalier est chargé de prendre les photos et de remplacer les anciennes. Ce choix concorde avec ces besoins de mises à jour régulières et une passion personnelle pour la photo. Notre trombinoscope fêtant bientôt ses 5 ans, nous commençons également à renouveler les photos les plus anciennes afin que les enfants puissent toujours reconnaitre les personnes y figurant !

 

 

Analyse

Pour mettre en place ce projet au sein de notre service, il a principalement fallu avoir un peu de patience, le temps de procéder aux étapes de la création de ce trombinoscope. Portée par tous, cette idée fédératrice a cependant permis de ne pas perdre de temps entre chaque étape et d’avancer efficacement. Quand cette idée a été proposée à l’équipe, seule une personne a refusé, et se refuse toujours d’ailleurs, à apparaitre sur le trombinoscope. Nous avons pensé à mettre également un encart avec le personnel de nuit, mais nous n’avons malheureusement jamais obtenu les photographies de nos collègues de nuit, qui auraient souhaité y figurer.

L’évaluation que nous faisons régulièrement de ce projet est simplement l’appréciation des familles et des enfants à travers leurs témoignages. En effet, nous croisons souvent des enfants (seuls, entre-eux ou avec leurs parents) postés devant et le commentant :

  • « C’est qui ton rééducateur ? » « C’est elle ma kiné, ça c’est mon orthophoniste ! »
  • en pointant du doigt « J’aime … J’aime pas … »
  • « Regarde Maman c’est elle la dame qui nous prépare les frites pour le midi ! »

     

Ou les enfants ne sachant pas encore lire essayant de trouver les noms du personnel. Ce sont ces mots, et principalement ceux des enfants, qui nous motivent quotidiennement à poursuivre ce projet, en le mettant à jour régulièrement et à respecter l’investissement que beaucoup y ont mis. Il a été également un socle fondateur pour la poursuite de nouveaux projets pluridisciplinaires les années suivantes.

 

 

Le projet en images

 

Le trombinoscope en forme de train

 

 

 

Le trombinoscope en forme de train vu du couloir