Résumé de l'auteur
Depuis une trentaine d’années, la reconnaissance des enfants, patients de droits, et de leur douleur, a éveillé les consciences et amorcé un changement des pratiques soignantes. La prise en charge de la douleur de l’enfant, et plus particulièrement des douleurs induites par les soins, est depuis quelques années une priorité nationale, plus spécifiquement au sein des services d’urgences pédiatriques. L’hôpital s’est doté de moyens médicamenteux innovants pour y répondre, notamment du MEOPA (Mélange équimolaire d’oxygène et de protoxyde d’azote) après l’obtention de son ATU en 1998 en dehors des blocs opératoires. Bien que son efficacité/sécurité ait remporté tous les suffrages, son utilisation peut se heurter à des résistances de la part des enfants. Dans ce contexte, nous pouvons nous demander dans quelle mesure l’accompagnement relationnel infirmier auprès des enfants et de leurs parents influence-t-il la réussite de la prise en soin de la douleur par MEOPA ?
Des recherches théoriques ont permis de mieux comprendre la particularité de l’enfant et de sa douleur, le contexte de soin, tandis que des éclairages législatifs, tout au long de ce travail, ont posé le cadre auquel les soignants doivent se référer. Une enquête de terrain auprès d’une équipe d’urgences pédiatriques nous aura permis, quant à elle, de découvrir les pratiques soignantes autour de l’accompagnement lors de l’utilisation du MEOPA.
L’adhésion de l’enfant à la thérapeutique proposée devient la condition sine qua non à son administration. Cela implique que les soignants mettent en place un nouveau mode de relation soignant/soigné, repensé en triade soignant/enfant/parents. La posture des soignants s’en trouve donc modifiée, au sein d’un modèle de soins centrés désormais sur la famille et non plus uniquement sur le patient.
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> MEOPA... ou pas ? Bas les masques ! (.pdf - 2 327 ko)